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Les Verts des Pays d'Evreux Avre et Iton

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dimanche 13 mai 2007

Les enquêteurs du 12 mai 2007

Etonnées les vaches de Villalet en voyant notre groupe arriver en ce début d’après-midi ! : « Que diable ces humains viennent-ils faire par ici ? »


...Ils démarrent une enquête : Pourquoi sur une petite dizaine de kilomètres (entre Villalet et Glisolles) n’y a t-il aucun moulin sur le cours de l’ITON, alors qu’ils s’échelonnaient en amont et en aval environ tous les kilomètres ?


Peut-on se contenter de cette légende qui attribue à la seule volonté du diable courroucé de faire qu’il y ait de l’eau ou non pour activer la roue du Moulin du Coq (ou Moulin du Diable) à l’entrée de Villalet ?

Les bipèdes suivent le cours d’eau, passent devant les ruines de la vieille église de Saint Médard, celui du dicton « s'il il pleut à la Saint Médard, il pleuvra quarante jours plus tard »…

Tiens, tiens… Cela fait donc très longtemps que les habitants sont sensibilisés au manque intermittent d’eau… et si la malédiction du diable pouvait être levée par de saintes dévotions ?


Parvenus au pont de Villalet, ils découvrent que la rivière fait un angle très marqué à droite (toute ressemblance avec des faits actuels n’étant que pure coïncidence). Sous le pont une partie du cours est canalisée dans un auget : ouvrage de béton permettant de sauvegarder une partie (c’est écrit à côté du pont) du courant vers les utilisateurs en aval. Mais sauvegarder de quoi ?

Nous progressons en avançant, je dirais même plus, nous avançons en progressant !

Le REBRAC : premier pont, l’eau coule sous le pont (normal !) de droite à gauche, deuxième pont, l’eau s’écoule sous nos pieds de gauche à droite… c’est la RIVIERE FOLLE, le RUISSEAU BRAQUE (étymologie de REBRAC, selon Édouard FERRAY, maire d'Évreux dans les années 1850).

Tout donne à croire que l’Iton veut « rentrer à la maison », retourner à sa source.

Au fait d’où vient-il l’Iton ? Des collines du Perche, à 266 mètres d’altitude, au lieu-dit La Chérougerie de la commune de Maheru (Orne).

Mais non, après ces volte-faces, vaillamment l’Iton repart dans le sens initial, et se jette dans l’Eure à hauteur d’Acquigny (altitude 19m).

Vous êtes perdus ? Dominique aussi, et peut être d’autres… Le diable a réussi à nous embrouiller… Et le Sec Iton conservera ses mystères…

Ce serait sans compter sur la curiosité tenace des « Enquêteurs du 12 mai 2007 » bien décidés à aller jusqu’à la résolution de l’énigme. Chacun s’y met : ce sont des méandres… l’eau s’infiltre dans les fissures de la roche calcaire… c’est un phénomène Karstique… Cela me rappelle en Ardèche, une grotte… mais à quoi servent les augets ?

Nous voici rendus à l’auget de la Biocherie, récemment rénové et rehaussé (hélas, trop).

Le courant est très affaibli, et en foulant la végétation dense , nous dégageons une bétoire (sorte d’entonnoir du à la dissolution du karst par l’eau, ce passage d’origine naturelle entre la surface et le réseau souterrain est très exposé aux risques de pollutions).

Plusieurs d’entre nous s’enhardissent à se positionner sur la bétoire pour prouver que ce n’est pas un puits vertical dans lequel nous pourrions descendre ou tomber : seule l’eau est à même de s’infiltrer, mais elle peut se charger de nombreux intrus microscopiques, naturels ou chimiques.

Puis, grâce à un ingénieux et très simple aménagement, nous pouvons apprécier la profondeur de la cavité creusée sous la bétoire par les tourbillons d’eau : environ deux mètres de vide !… Si on avait su ça avant…

Enfin nous avons compris que les augets sont construits sur le bord opposé à celui des bétoires, assurant la conservation en surface d’une partie de l’eau nécessaire pour les populations en aval.

Mais que devient l’eau qui s’infiltre dans les bétoires ? Nous voici repartis pour Gaudreville la Rivière (un tout petit filet d’eau sous le pont). Nous faisons un crochet vers la ferme des Haisettes : nouvelle surprise. La route vers la ferme est aménagée en guet, doublé d’une passerelle surélevée. Il n’y a que des Homo sapiens pour inventer ça : quand l’Iton est à sec, le guet est praticable, sinon, on laisse carrosse, charrette ou voiture et on poursuit à pied par la passerelle. Pas belle l’humanité ? Le diable en est bluffé !

Hâtons-nous, les fées nous attendent à LA FOSSE AUX DAMES : site empreint de mystère, très ombragé entre deux marronniers d’âge respectable, une étendue d’eau aux couleurs sombres bien que transparentes se déverse directement dans l’Iton qui a repris toute sa superbe.

Cette fosse est alimentée par des résurgences bien remarquables par leur couleur verte (certains l’ont vue bleue-vert). L’eau qui rejoint ici l’air libre est celle qui s’est infiltrée en amont au fil des bétoires. Vous n’y croyez pas ? Sachez donc que des personnes très sérieuses ont jeté de la fluorescéïne sous le pont de Villalet, et que de l’eau colorée est ressortie 48h plus tard à la Fosse aux Dames. (Il paraît qu’avec du pastis ça marche aussi… attention POLLUTION).

Maintenant, nous pouvons expliquer l’absence de moulin sur la portion du cours nommée Sec Iton : le cours en surface est trop aléatoire pour entraîner la roue, tant qu’il est affecté par des pertes d’eau au niveau des bétoires.

Ce phénomène relève-t-il seulement du courroux diabolique ?

Les géologues nous expliquent que cela est consécutif au plissement pyrénéen : il y a environ 60 000 000 d’années ! OUI, écrit en toutes lettres pour être sûr de ne pas se tromper : soixante millions d’années ! Et la RIVIERE FOLLE n’est qu’une rivière qui continue à creuser son lit aujourd’hui, dérangée par une onde de plissements qui a parcouru le pays, du sud ouest jusqu’à la Lorraine, en passant par ici, alors qu’il n’y avait pas le moindre hominidé sur la planète.

Maintenant, à vous de choisir si vous préférez l’histoire du Diable, ou celle du contre-coup du plissement Pyrénéen.

A retenir quand même que l’eau est indispensable à la vie et que l’humanité s’est souvent montrée ingénieuse pour en assurer l’approvisionnement. Le défi du XXIème siècle est de la préserver partout où elle est disponible, et de la rendre accessible à tous.

Pour le groupe des « enquêteurs du 12 mai »
Jacqueline FIHEY






L_iton_entre_mythes_et_realites
Vidéo envoyée par lesvertsevreux

Jacqueline Fihey nous invitait le 12 mai 2007 à la découverte de la Rivière Folle et du mystérieux Sec-Iton

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RENCONTRES

Législatives 2007 :
Vous avez rencontré Jacqueline Fihey et Jean-Yves GUYOMARCH candidats des Verts sur la 1ère circonscription de l'Eure :


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- Marché de St André de l'Eure, vendredi 23 mars et 8 juin
- Réunion publique à St André de l'Eure, vendredi 30 mars à 18h00, mairie.


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Aspiration, La Madeleine, Verneuil-Sur-Avre. by John Taylor Arms
- Marché de Verneuil, samedi 28 avril
- Réunion publique à Verneuil sur Avre, Jeudi 10 mai , Salle Magali - Maison du Four - Avenue André Chasles


Mairie de Breteuil-sur-Iton
- Marché de Breteuil, mercredi 4 avril et 6 juin
- Réunion publique à Breteuil sur Iton, jeudi 12 avril à 20h00, salle des Richards, près de l'école maternelle



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- Marché de Ménilles, dimanche 8 avril


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- Marché de Pacy sur Eure, jeudi 12 avril et 7 juin
- Réunion publique à Pacy sur Eure, mardi 17 avril à 20h00, salle Leclerc, 80 rue A. Briand


- Marché de Damville, mardi 15 mai et 5 juin
- Réunion publique à Damville, mercredi 23 mai à 20h00


- Marché de Nonancourt, mercredi 23 mai
- Réunion publique à Nonancourt, mardi 29 mai à 20h00

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- Marché de Évreux centre-ville, samedi 19 et 26 mai.................
- Marché de Évreux La Madeleine, dimanche 20, 27 mai, 3 juin

- Marché de Évreux place Clémenceau, jeudi 24 mai..............

- Marché de Évreux Nétreville, mercredi A-M 30 mai et 6 juin......
- Réunion publique à Évreux, avec Cécile DUFLOT, secrétaire nationale des Verts, mercredi 6 juin.

- Ballade " A la découverte des pertes et résurgences de l'Iton " avec Jacqueline FIHEY, samedi 5 mai après-midi _______________________________________________________


Municipales 2008 :
Vous souhaitez assister ou participer aux réunions thématiques, vous y êtes cordialement invité(es). Rejoignez le collectif CHAMPS LIBRES.

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CHAMPS LIBRES
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Commission Vivre ensemble :
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Assemblée Générale Collectif Vert et Ouvert :

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Commission Education - Emploi :

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Commission Environnement :
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Réunion du bureau du collectif :
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Commission Culture :

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Commission Démocratie participative :

Faire de chaque citoyen un acteur engagé

Attaques contre les droits démocratiques, insécurité sociale croissante, dégradation des services publics et recul de l’État-providence sous l’effet de politiques soumises aux diktats d’une adaptation de notre société aux exigences de la mondialisation libérale, c'est le résultat des politiques libérales et sociales libérales menées depuis des années à des degrés divers.

Voilà 5 ans maintenant que la droite est revenue aux affaires, ce sont quatre ans qui n’ont fait qu’aggraver la situation, 4 ans de reculs aussi dans le domaine environnemental, avec un gouvernement qui s’est érigé en syndicat des lobbies de la chasse, des bétonneurs du littoral, de la route, de l’industrie chimique, du nucléaire, des OGM, et qui brille par son inaction face aux changements climatiques et à la crise de l’énergie. 5 ans de contre-réformes.

Cette entreprise de démolition a été menée avec constance, en dépit des oppositions qu’elle n’a cessé de rencontrer parmi les classes défavorisées et une partie des classes moyennes, grandes victimes de cette politique, ce qui montre le peu de cas que ce gouvernement fait de la démocratie. Mais pouvions-nous en douter ?

Lorsque nos dirigeants ne cessent de marteler, jour après jour, et les média derrière eux, que c’est l’économie qui commande et que le politique ne peut rien faire, si ce n’est à la marge, il n’est pas étonnant que la politique suscite une défiance croissante chez le citoyen.

Et pourtant, contrairement à ce que l’on entend souvent, nos concitoyens manifestent en maintes circonstances leur intérêt pour le débat et pour l’action collective.

Et ce, même s’ils le font en dehors des partis politiques et des institutions : ainsi, les banlieues défavorisées ne sont pas seulement des lieux de désespérance, elles témoignent souvent d’une grande richesse d’initiatives.

Ou regardons avec quel “appétit” de débat la société s’est saisie du projet de traité constitutionnel pour l’Europe, ou encore l’intérêt que suscitent les projets d’aménagement et les choix publics qui touchent à notre vie quotidienne.

On parle beaucoup de la crise de la politique. Pourtant, face aux urgences actuelles, nous avons besoin plus que jamais de politique. Ce qui est en cause en réalité, c’est notre modèle étriqué de démocratie représentative qui érige un mur entre “dirigeants” et “dirigés” et qui a peur des citoyens conscients. C’est le politique lui-même qui se discrédite, lorsqu’il s’efface devant l’économie et les experts, censés dicter les seules solutions possibles, en l’absence de tout débat démocratique. Si, en effet, il n’y a qu’une seule réponse possible, s’il n’y a plus de projet, à quoi sert donc le politique ?

Nous ne voulons plus de cette politique-là. Nous voulons donner à la politique le rôle qui devrait être le sien dans la société : donner du sens à notre vie commune, permettre à chacune et à chacun d’entre nous de se retrouver dans une aventure collective. Pour cela, la politique ne peut plus rester le domaine réservé de professionnels de la politique, elle doit être largement partagée : c’est pourquoi les citoyens doivent se réapproprier le pouvoir de décision.

Rendre ce pouvoir au citoyen, c’est d’abord lui assurer une vie décente, car personne ne peut remplir vraiment son rôle de citoyen s’il vit dans l’angoisse du lendemain, c’est reconnaitre sa dignité et sa valeur quelle que soit sa situation. C’est donner à une vie associative riche et indépendante les moyens de se développer. C’est aussi préserver et développer les services publics, en démocratiser profondément la gestion, au plus près des personnes intéressées. C’est refuser que le travailleur perde sa qualité de citoyen lorsqu’il franchit la porte de l’entreprise. C’est instaurer à tous les niveaux la démocratie participative, en permettant à chacun de participer à l’élaboration des décisions qui le concernent, c’est accepter les débats publics contradictoires sur toutes les grandes questions de société, au lieu de décider dans le secret. C’est démocratiser les institutions de notre République, renforcer la décentralisation en lui donnant des règles claires et les moyens réels de son exercice, généraliser les évaluations des politiques publiques et rendre compte aux citoyens de l’action de ses élu-e-s. C’est enfin aller vers une VIe République par la voie d’un référendum . Il est temps en effet que la parité entre hommes et femmes soit une réalité, que le renouvèlement de nos représentants soit assuré par une limitation drastique du cumul des mandats, que notre Parlement accueille la diversité des opinions grâce à des élections proportionnelles, que les citoyens aient un droit d’initiative législatif auprès d’un Parlement renforcé.

Il est temps enfin que politique rime avec éthique grâce à la réforme du statut pénal du chef de l'État.

Nous voulons promouvoir cette autre conception de la politique. L’approfondissement de la démocratie conditionne aujourd’hui la capacité de la société à maitriser son avenir, au lieu d’être le jouet des forces économiques dominantes.

Septembre 2006