S'étant auto-invité au Sénat, Sarkozy a annoncé à la presse ses projets d'attaques tous azimuts contre les systèmes de protection sociale: travail, santé, chômage, retraites, dépendance... tout le monde est concerné.

-côté méthode : c'est la démagogie qui prévaut. Selon un procédé qui devient habituel, il commence par cibler des fraudes dont il exagère l'ampleur, pour pouvoir ensuite justifier l'injustifiable.

-côté calendrier : c'est le rythme du pas de charge. Partenaires sociaux, ministres et parlementaires sont sommés de tout boucler d'ici le début de l'année 2008, quand ce n'est pas sous quinzaine!

- retraites : il pointe du doigt les régimes spéciaux pour mieux faire passer l'augmentation générale de la durée de cotisation à 41 annuités et la diminution du montant des pensions.

- travail : sous couvert de nouvel « assouplissement des 35 heures », c'est la fin annoncée de la durée légale du temps de travail. Quand au contrat de travail, il cherche à éliminer toute stabilité et protection des salariés. A défaut d'accord entres partenaires sociaux qui ne répond pas aux demandes du Medef, le gouvernement passera en force d'ici la fin de l'année.

- chômage : la fusion ANPE/Unedic vise à accentuer une énième fois le contrôle des demandeurs d'emploi indemnisés en renforçant les sanctions. Etre chômeur n'est pourtant pas un choix.

- santé : ayant affirmé que « l'assurance maladie n'a pas vocation à tout prendre en charge », Sarkozy annonce la fin de l'assurance maladie solidaire pour le passage au système des « paniers de soin » pour le premier semestre 2008.

- dépendance : finie la solidarité! son financement dépendra de la Bourse (produits financiers)

Malgré ses annonces de concertation, Sarkozy ne supportant pas d'attendre, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008, présentée le 24 septembre, contiendra les premières mesures du plan d'attaque du Président. Les députés Verts s'opposeront à cette casse sociale.

Martine Billard